Accueil » Actualités » Immeuble Loubet : point d’étape sur un chantier hors-norme
Conçu par les architectes Stéphanois Jean Farat, Yves Gouyon et Jean Bressiant, ce bâtiment iconique construit en 1971 (au terme de huit années de travaux), dans le quartier le plus ancien de Saint-Étienne et culmine à 45 mètres de haut. Cela lui confère le statut d’Immeuble de Grande Hauteur (IGH) et en fait, aujourd’hui encore, l’édifice le plus imposant et le plus haut de la ville.
Pensé avant tout comme un équipement rationnel et fonctionnel, il regroupe dans un même lieu d’architecture contemporaine pour l’époque les services de la CAF, de la CPAM et de l’URSSAF.
L’immeuble compte 25 000 m² de bureaux sur onze étages et accueille, à l’époque, 1000 salariés et 1500 visiteurs par jour.
En 2018, après plus de 45 années d’exploitation, durant lesquelles il s’est ancré symboliquement dans le paysage et le cœur des Stéphanois, l’immeuble se vide de ses occupants, qui choisissent de s’installer au sein du quartier d’affaires Châteaucreux. En cause : des locaux devenus inadaptés et au coût de fonctionnement trop élevé.
Les différentes études, l’analyse des bilans carbone, et les spécificités économiques du projet ont conduit les décideurs locaux à opter pour une réhabilitation massive de l’immeuble, plus vertueuse qu’une démolition-reconstruction. Parce qu’il contribue à développer des activités et des emplois au cœur d’un quartier historique et populaire, ce projet permet aussi de soutenir la dynamique de transformation en cours. C’est enfin l’occasion pour l’EPASE d’affirmer son engagement en faveur de la régénération urbaine, de refaire la ville sur la ville, pour une transformation durable et responsable.
L’immeuble Loubet, bien que caractéristique des années 70, présente des qualités architecturales indéniables qui permettent d’envisager une vraie transformation contemporaine (une silhouette harmonieuse et bien proportionnée, une distribution intérieure lisible) et un atout de taille : une excellente conservation dans le temps.
Après intervention de l’EPORA pour le curage et le désamiantage du bâtiment, la requalification est confiée aux équipes de l’EPA Saint-Étienne. A l’issue d’un concours, l’architecte stéphanois Dominique Vigier (à qui l’on doit la conception de La Comète voisine) et le cabinet Tectoniques Architectes sont retenus pour définir et donner vie à la nouvelle signature architecturale de l’immeuble Loubet.
Le chantier de reconversion de l’immeuble Loubet s’articule en 4 phases distinctes :
De l’extérieur, l’ensemble « socle + tour » a déjà fière allure et contribue à modifier le visage du quartier. La pose des 900 nouvelles menuiseries extérieures, des garde-corps et le ravalement puis la remise à neuf des façades ont révélé le magnifique marbre gris-rose du Gard de l’immeuble.
Au pied de la tour, les travaux des plus de 12 000 m² du socle sont menés par l’EPASE en co-maîtrise d’ouvrage avec la Ville de Saint-Étienne. A l’angle Nord-Est, d’importants travaux ont permis de créer une entrée de plain-pied pour le futur pôle patrimonial. Ici, les Archives métropolitaines, la Cinémathèque municipale et le Mémorial de la Résistance et de la Déportation seront réunis en un même lieu, sur environ 9 000 m².
Doté d’équipements pédagogiques, modernes et fonctionnels (salle de lecture, salle de projection, espaces d’expositions, lieu de convivialité…), cet espace culturel et social constituera un nouveau lieu de rencontres intergénérationnel et populaire, au cœur du quartier Tarentaize-Beaubrun. Un timelapse réalisé par l’EPASE permet de revivre et d’immortaliser cette étape qui redessine le socle de l’immeuble, en articulation directe avec l’avenue Émile Loubet. L’autre partie du socle accueillera le centre de supervision urbaine et le poste de commandement de la police municipale (plus de 300 agents de la Direction Police et Sécurité Civile Municipales – DPSCM).
Plus haut, la tour et ses étages seront occupés sur sept niveaux par Habitat et Métropole : deux niveaux pour la direction territoriale « Furan » (accessible au public) et les cinq derniers pour le siège social du bailleur social. Dans les trois étages restants, une résidence de 51 logements pour jeunes (étudiants et jeunes actifs de moins de 30 ans), le Neoz, verra le jour.
La renaissance de l’immeuble Loubet, c’est aussi l’opportunité de repenser de manière globale les espaces publics du quartier, et notamment la Place Sainte-Barbe en interface directe avec l’édifice.
En effet, la future place Sainte-Barbe constituera un parvis végétalisé ouvrant l’accès au bâtiment via deux passerelles piétonnes… mais pas seulement ! Cet espace de 2 800 m² est aussi amené à devenir un lieu de vie animé, où les futurs usagers et habitants pourront se retrouver, jouer et échanger. Dans le cadre du projet d’aménagement, 500 m² seront désimperméabilisés et renaturer pour favoriser l’infiltration et la réutilisation des eaux pluviales. Des arbres seront plantés pour créer des espaces ombragés et lutter contre les îlots de chaleur.
Pour enrichir la réflexion autour de ce futur espace structurant, l’EPASE a notamment travaillé avec l’association ACARS et les jeunes du quartier Tarentaize-Beaubrun, leur donnant ainsi l’occasion de s’exprimer en tant qu’acteurs de la vie locale et de participer activement à l’élaboration de ces futurs aménagements. Ils ont d’ailleurs dessiné les tables de jeux qui seront installées sur place, pour développer la convivialité autour de ce nouvel espace public.
Dans le cadre de son projet global « Cœur d’histoire », la Ville de Saint-Étienne prévoit également le réaménagement de l’avenue Émile-Loubet et la réfection de la place Boivin.
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49 Rue de la Montat,
42100 Saint-Etienne